Depuis ces temps maintenant assez anciens où je fus pris du virus de l’écriture, il est des thèmes devenus des récurrences. Ces fidèles compagnons vous suivent dans les bruits de vos longues nuits de voyage, là où la musique et les essoufflements finissent par se confondre et devenir une part de vous.
Je citerai trois de ces idées directrices. La Chanson Silencieuse. La Ligne. Le Suspens du Beau.
La Chanson Silencieuse, c’est la voix à l’intérieur de vous, celle qui vous accompagne tout au long de votre vie, si vous prenez soin de l’écouter. Elle est votre guide, votre inspiration, votre rempart à la perdition, lorsque tout vacille et s’effondre. D’une certaine manière, votre légende personnelle.
La Ligne, c’est votre rapport au Monde, votre lien à l’Océan. Ce sont les houles Atlantiques, qui mobilisent votre imaginaire et développent votre caractère. Ce sont ces rêves que vous n’avez pas encore tout à fait formulés et qui pourtant animent le plus profond de votre être. La Ligne, ou écarteler les paysages, dépasser ses propres limites. Aller au delà.
Le Suspens du Beau, c’est Toi.
C’est ce paysage à couper le souffle, un truc mastoc à ce point-là que vous ratez presque toutes les photos que vous tentez de prendre (celle-ci est la seule acceptable). Votre trouble naît d’une exception, où la beauté du Monde fait exactement écho à cette chose en train d’éclore au fond de votre ventre.
A ce moment précis, rien n’est fait, rien n’est encore décidé. Pourtant, vous ressentez un champ des possibles inédit, une dimension supérieure qui s’ouvre, du simple fait de l’interaction qui vient de naître entre deux êtres humains.
Ici, où s’incarne le règne éternel de Saint-François d’Assise, sur les eaux bleues de la Ligurie, tu es partout, sans être là. Tu me rejoindras peut-être. Ou tu ne me rejoindras pas.
En cet instant du Suspense du Beau, où tout se concentre et déjà s’écrit…
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