Ici est né un grand rêve.
Ce soir, il y a encore cette boule de feu qui, doucement, au loin, se rapproche de la Ligne.
Les
grands rêves ne sont pas la vie, mais peut-être le cœur des hommes ou plus
simplement, la part la plus romantique de chacun d’entre nous.
Les
jours qui passent, inéluctables, nous les retirent souvent, peu à peu, et puis par
fragments entiers ensuite, à ce point
qu’ils peuvent même finir par s’échapper de nous. Du moins, c’est ce que l’on
croit.
Comment
laisser, et en son âme et son cœur, un grand rêve prendre la place d’un
autre ? Comment oublier que les choses les plus simples sont parfois les
plus chères ?
On
ne parlera pas de prix, puisque nous vivons.
L’unique
choix, c’est de vivre ce que nous choisissons, ce que nous avons choisi, aussi
inévitablement que rien ne se passera jamais tel qu’on l’avait imaginé.
Il
règne ici un calme époustouflant. La mer n’est pas inanimée. Elle vibre, elle
bouge, elle ressent. Elle nous emmène ailleurs.
La
boule de feu va bientôt embrasser la Terre. Il demeure encore quelques
pécheurs. Les caravanes garées sur la digue ont choisi le plus bel endroit. On
n’entend rien de la ville et de ses machines. J’ai un peu froid ; je
prolonge l’été, en m’habillant comme en été.
Les
grands rêves n’existent pas. Nous existons en eux. Si nous les laissons mourir,
c’est une part de nous qui meurt avec eux.
3 commentaires:
elle y était assise, elle n'y ait plus.....
les grands rêves! c'est grâce à eux que l'on sait que l'on vit.....
Elle n'y a jamais été, c'était un songe...
Dès fois il n'y a que le rêve...
Bisoos Bro :)
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