mercredi 19 septembre 2012

Morphée

La Tamarissière.  Mercredi 19 septembre 2012, 19h30. 



Ici est né un grand rêve. 

Ce soir, il y a encore cette boule de feu qui, doucement, au loin, se rapproche de la Ligne.

Les grands rêves ne sont pas la vie, mais peut-être le cœur des hommes ou plus simplement, la part la plus romantique de chacun d’entre nous.

Les jours qui passent, inéluctables, nous les retirent souvent, peu à peu, et puis par fragments entiers ensuite, à  ce point qu’ils peuvent même finir par s’échapper de nous. Du moins, c’est ce que l’on croit.

Comment laisser, et en son âme et son cœur, un grand rêve prendre la place d’un autre ? Comment oublier que les choses les plus simples sont parfois les plus chères ?

On ne parlera pas de prix, puisque nous vivons.

L’unique choix, c’est de vivre ce que nous choisissons, ce que nous avons choisi, aussi inévitablement que rien ne se passera jamais tel qu’on l’avait imaginé.

Il règne ici un calme époustouflant. La mer n’est pas inanimée. Elle vibre, elle bouge, elle ressent. Elle nous emmène ailleurs.

La boule de feu va bientôt embrasser la Terre. Il demeure encore quelques pécheurs. Les caravanes garées sur la digue ont choisi le plus bel endroit. On n’entend rien de la ville et de ses machines. J’ai un peu froid ; je prolonge l’été, en m’habillant comme en été.

Les grands rêves n’existent pas. Nous existons en eux. Si nous les laissons mourir, c’est une part de nous qui meurt avec eux.




3 commentaires:

Anonyme a dit…

elle y était assise, elle n'y ait plus.....
les grands rêves! c'est grâce à eux que l'on sait que l'on vit.....

Olivier Brugerie a dit…

Elle n'y a jamais été, c'était un songe...

Duke a dit…

Dès fois il n'y a que le rêve...
Bisoos Bro :)

Enregistrer un commentaire