Ce que je crois s’est perdu en cours de route, sans ne pourtant jamais se perdre
Ce
que je crois a tout redéfini sans ne rien omettre
Sur
le fil d’un temps méconnaissable, ce que je crois a percé cent mystères sans
n’en résoudre aucun
Ce
que je crois est ce qu’on ne croit plus avec la raison mais avec le cœur seulement
Ce
que je crois ira bien me dire qu’il fallait bien que toutes les planches soient
brûlées
Ce
que je crois est impossible, sans qu’il soit possible de ne pas y croire
Ce
que je crois est mon sang, irascible, désordonné, inévitable
Un
champ de coquelicots sur une route écarlate
Une
esquisse floue dans une bâtisse fondamentale
Une
éternelle remise en question…
Ce
que je crois est ce que je ne suis plus, ce que j’ai perdu
Ce
que je crois est ce que je suis, inexécutable de se soustraire à la chanson de son
âme
Ce
que je crois a détruit ce qu’on aura bien voulu qu’il détruise
Ce
que je crois vivra ou ne vivra pas, dans la certitude qu’il ne cessera jamais
de vivre
Ce
que je crois n’a pas manqué son coup
Ce
que je crois est un chant inimitable, la turbulence majeure
Ce
que je crois est l’enseignement d’une vie, de celle qu’il va falloir de nouveau
bâtir
Ce
que je crois a eu raison de moi, puisque la raison ne m’a jamais appartenue, sous
l’auvent d’une feuille qui devient la peau, en la courbe dessinée par les cents
mille voyages faits à l’intérieur de soi
Ce
que je crois, étoile, un regard au-delà du tangible… Existes-tu ?
Ce
que je crois, peut-être écrire encore quelques mots sur la page, puisqu’il y
reste encore quelque place, comme si demain ne pouvait pas clamer l’exact
contraire
Ce
que je crois, c’est au loin et si proche, entendre les chansons de tous ceux
qui vous aiment
Ce
que je crois, sans ne plus effectivement rien croire, demeure ce que je vois,
et ce que je dois…
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