Ou peut-être gardera-t-il en mémoire les vagues contours de celui qu’il voulût être, homme de piédestal, animé de rêves grandioses ?
Se contenterait-il d’une si pâle mise en scène ? La-trouverait-il à son goût, ou crédible seulement ?
Se dirait-il que oui, c’est vrai, elle peut suffire, puisque je suis encore là ?
Comprendrait-il que cette route le conduit exactement là où il n’a jamais voulu aller, dans l’endormissement de sa propre conscience ?
On lui parla jadis d’une prison érigée pour l’esprit.
Aurait-il oublié, du haut de sa suffisance, qu’il fut à jamais le seul capable de bâtir cette geôle dorée, jour après jour, minutieusement ?
Entendra-t-il qu’il est toujours, unanimement, le vent de sa propre révolte ? Celui qui sait ce qui cloche, à seule raison de s’écouter ; celui qui ne hurle pas l’intérieur de son ventre par hasard.
Est-il celui qui éteindra les doutes, en écrasant les matières mortes ?
Est-il celui, encore Vivant, qui ravivera le feu ?
S’il le faut,
A en crever la bouche ouverte
52 Semaines est un projet créé en 2013 avec mon frère Pascal.
L'une de ses photos, romancée par quelques-uns de mes mots...
1 commentaire:
Un très beau texte pour une photo superbe.
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