Sur cette route faite pour être vécue, je me suis arrêté plusieurs fois avant de regarder partout à l’intérieur de moi et de par le vaste monde. Le mystère, ce n’est pas seulement la résonance, mais la part humaine enfin capable de l’entendre :
Que peux-tu donner que tu n’aies un jour toi-même reçu ?
L’humble chemin du silence ou le grand parcours huilé d’un déclaratif trop puissant pour se reconnaître ; sais-tu soudain plus que tu n’as jamais su ?
On entend au loin les bruits que font les hommes à vivre et, au fond de soi, la chanson qui nous lie à chacun d’eux. As-tu peur de savoir qui tu es vraiment ?
Imaginer n’est pas vivre et, tu le sais, si on ne choisi pas qui l’on aime, on peut choisir qui l’on est.
Faire face à la réalité et à tous les défis qu’elle propose, sans ne jamais défaillir complètement. Ne pas fantasmer sur le passé, sur ce qu’il a donné, sur ce qu’il a pris. Mais tenter de le comprendre, de l’accepter. Déterminé, rigoureux à ne pas laisser les mauvaises ombres planer.
Ne pas fantasmer sur ce qui surviendra demain, ou sur ce qui ne surviendra pas. Mais vivre, dans la verticalité des choix qui nous sont propres et qui nous emmènent vers une autre part de nous.
A se conquérir soi-même, à ne pas lésiner dans la leçon, on entendra le vrai couplet, on situera mieux la juste combinaison, faite du Monde et de l’infime part que nous sommes de lui.
Alors peut-être que les mots s'enfuiront enfin. Alors peut-être ne restera-t-il plus que toi et moi. Pour que nos corps deviennent le langage (ils parleront). Et tes courbes, le lexique. Nous prendrons une page blanche et, sans plus de mot ni d'artifice, nous écrirons une voie lactée, les monts, les vents, les particules. Notre indicible voyage.
S'unir, mourir,
Et recommencer…
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