jeudi 23 août 2012

La maison de Marie-Claude

 Sur les hauteurs des golfs de Lacanau, maison de Marie-Claude.  Mardi 7 août, 16h.


C’est un vrai après-midi d’été. Le ciel est d’un bleu gris presque unanime, seulement colorié de blanc en quelques points épars dans la voûte. C’est l’heure de la sieste et j’entends les grillons chanter.


Forêts des landes, nous sommes cernés par les pins ; innervés par la chaleur du soleil, ils délivrent dans l’air une odeur inimitable, sous-jacente à la terre, empreinte d’une douce mélancolie. Nous sommes parcourus par tant de sentiments. Quels sont-ceux qui nous incarnent ? Lesquels incarnons-nous ?

Du vent de sud cet après-midi, peut-être sud-sud-ouest et la marée sur le début du remontant, lorsque je me promenais tout à l’heure sur le front de mer.

Lacanau Océan, une machine. Le Surf Pro débute ce week-end. Comme trop souvent en plein mois d’août, ils commenceront sans houle. Ce matin encore, persistait toutefois une ondulation résiduelle de 70 à 80 cm. J’ai regardé sur internet avant de prendre la décision d’aller surfer ou non. Il devait y avoir quelque chose comme 150 surfeurs à l’eau, à batailler ferme sur chaque pic, en espérant décrocher une glisse de quelques secondes. Je n’étais pas investi d’une grande motivation et à la vue de ces images, il ne m’a fallu qu’un court instant pour reconnaître que je ne pousserai pas l’aventure plus loin.

J’ai donc pris mon temps. J’ai bu des cafés, discuté un peu, fait quelques photos des enfants. Nous nous sommes baignés avec eux, moment toujours très récréatif. Nous les avons fait manger, puis j’ai lancé le barbecue (électrique, sic !!) et nous avons à notre tour pris notre repas. Une succession d’évènement simples, microscopiques, qui remplissent pourtant une demi-journée. Ainsi est le temps d’été ; une entente avec le moins vite. 

L’âme n’est pas toujours une alliée. Il faut parfois la contenir, la cercler et lui laisser le moins de prérogatives possibles. Car les vérités profondes ne se dévoilent pas à la baguette. Quelque soit les formes qu’elles peuvent revêtir, ce n’est pas la pensée qui leur dicte sa loi. Avec le temps, avec sincérité, elles s’imposent toujours d’elles-mêmes.

Les grands choix résident-ils dans la même demeure que les grands rêves ? Il n’y a aucune urgence à répondre à cette question. 



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