jeudi 27 février 2014

La Travée d'Épicure

52 Semaines 
Est un projet en commun créé il y a environ un an avec mon frère Pascal. 
L'une de ses photos, romancée par quelques-uns de mes mots... 



L’autre jour, je buvais un verre avec ce type, sûrement un ami. Le bar ne ressemblait pas à grand-chose. Nous battions les pavés de nos cœurs en sourdine. Nos mots sonnaient juste.
Il me disait :
Nous sommes des gens qui avons le cœur et l'esprit comme ça : on s'emballe,  on s'anime, ça bout à l'intérieur. Du coup, on s’expose. On ne se protège pas bien.
Je lui donnai ma version :
Il faut apprendre à profiter au maximum des montées, sans être trop surpris lorsque les descentes surviennent. Comme toi avec cette fille, quand le voyage n’a pas lieu…
- C’est ça, reprit-il, c'est un concept…

On regardait dans les travées humaines ; ça sentait comme du sucre sur la peau.

En rentrant, je vis les éclats lunaires défier les sombres remous du fleuve. La nuit enveloppe toujours nos mots insuffisants, un langage qui ne trompe pas. Le bon moment pour poser les questions :

Deviendra-t’on ces épicuriens de premier ordre, à qui plus rien ne fera vraiment peur ?

Serons-nous capables de vivre pleinement toute chose, dans le savoir des fins probables ?

Un ange passa sans que je ne l’aperçoive. Je regardai encore la lune, puis l’eau, qui bougeait doucement avec elle. Les vieux bateaux à quai se racontaient leurs histoires immémorables. La réponse était cette part de moi, étendue dans les espaces environnants :

Pourquoi faudrait-il seulement s’y résoudre ? 





5 commentaires:

Anonyme a dit…

Toujours un bonheur de te lire mon ami...continuez les frangins...

Olivier Brugerie a dit…

Merci mon ami...

Valérie a dit…

Tout d'abord bravo pour votre projet à tous les deux.
Trés beau lien en plus de celui du sang qui vous lie, superbe et fort à la fois !
(va faloir que je m'inscrive sur ce réseau social pour vous suivre tous les deux,j'aime beaucoup ce que vous faites, sincèrement. je ne m'y suis pas inscrite pour l'instant, parce-que à pars je prends ma douche, je vais me coucher à telle heure, quand j'ai l'occasion de voir ce site sur des amis qui l'ont, je me dis que ce n'est pas très intéressant, mais pour suivre ce que vous faites, ça m’intéresse déjà plus).

Pour en revenir à ton texte, je n'ai pas la réponse à tes interrogations, et puis,d'un homme à une femme, on a pas les mêmes points de vue...non plus je pense...
je suis toujours surprise de ton ouverture d'esprit, dans tes écrits, et de ta sincérité, touchants et impressionnants.
C'est toujours un réel plaisir de te lire, merci Olivier !

Nathalie R a dit…

Tout est suggéré, rien est dit ... et chaque réponse reste en suspens... dans cette travée qui est "une gourmandise" offerte à l'esprit !
Et c'est bien là que réside le plus merveilleux, parce c'est de l'ordre inévitable de l’Indicible et de l'impalpable, qui donnent l'un et l'autre de surcroît toute la place existentielle au charme et à l'indéfinissable !

Olivier Brugerie a dit…

Valérie, Nathalie, tout d'abord merci pour vos retours réguliers sur les textes publiés sur ce blog. Ensuite, pour la Travée... je suis très touché, et surtout maladroit lorsqu'il s'agit de répondre à de si beaux compliments... Donc, merci encore, tout simplement...

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