vendredi 2 décembre 2011

Amaryllis


Tu te lèves un matin. Il est encore assez tôt. L’air est frais et prodigieux. Tu as cours aujourd'hui, alors il faut s’habiller. Comme tu dors en caleçon, tu n’as plus qu’à te glisser dans ton short, ton short fétiche, qui te va un peu trop grand. Pour l’instant ne vit aucune urgence. Tu restes torse-nu. Tu as le choix, parce que tu n’as pas froid. La fraîcheur du matin d’ici n’est qu'une caresse. Ça fait partie d’un tout. Et puis tu te sens plus vrai comme ça, car rien ne vient masquer la teinte naturellement bronzée de ta peau.

Tu ouvres les rideaux. Eux, à l’inverse, sont pleins de couleurs, enjoués de motifs ronds et doux, bleus pâle, rouges, jaunes paille. Ils ne sont plus tout à fait à ton goût, mais ces rideaux sont comme ils doivent être : ceux que ta mère a posés pour toi, pour ta chambre, et que tu avais vaguement choisis avec elle il y a des années de cela.

Ce que tu vois est une offrande sincère et coutumière, toujours magique, alors que le tableau demeure le même depuis plus de quatre ans que tu vis dans cette maison. La lumière du jour est vivace, contrastée ; elle anoblit les matières, les odeurs marines et sucrées, la vision. Et le rêve imaginé par toi, en laissant ton âme d’adolescent voguer, n’a plus qu’à donner libre cours à son avidité, jamais rassasiée, si bien inspirée de ne jamais l’être.

Ta chambre est au premier étage. Elle domine le Monde. Par delà le toit de la terrasse, tu plonges ton regard dans le jardin, qu’ont fait pousser ton père et la nature folle surtout. L’harmonie domine dans ces verts, si nombreux que leurs noms te demeurent inconnus pour la plupart, toi qui sais les aimer et leur être fidèle comme cela, au réveil, à chaque fois neufs et décidément immaculés.

Au-delà de cette première arène, où tant de pièces se sont déjà jouées puis enfuies, tu emmènes ton regard un peu plus loin, par-dessus l’infranchissable clôture verte, et tu le poses sur l’Avenue Félix Eboué. Tu sais que sur ta gauche, ça file vers le quartier indien si tu suis gentiment le littoral et vers la poste, le quartier Europe, le collège et le lycée, si tu lui es infidèle. A ta droite, l’avenue s’allonge plus sûrement. Là s’étale la magie de la Cocoteraie, vaste contrée de jeux, d’océan, de pistes cyclables et de sable, et puis enfin, là où demeure un bijou de rampe de skate, que la mairie aura finalement consentie à construire pour tes amis et pour toi, les irréductibles qui volaient des sacs de ciment sur les chantiers la nuit afin que la première esquisse du projet puisse voir le jour.

Tu n’oublies pas non plus l’Albia, qui se situe de l’autre côté de l’avenue, côté centre ville, l’Albia et ses pelouses, soit trop longues, soit desséchées, là où parfois tu jouais au football avec tes copains et les petits Saramaccas, toujours pieds nus, souvent agiles avec le ballon.

Enfin, si tu allais jusqu’au bout de cette route, tu trouverais l’avenue des Roches, la plus belle de toutes, sans équivalence, et tu prendrais alors sa douce montée sous la chaleur naissante, comme depuis toujours et inlassablement, qui te conduirait vers une plage qui porte le même nom qu’elle, et où réside et se consume un pan entier de ta vie d’outre-mer, telle que tu l’as vécue avec les tiens, telle qu’elle s’est déjà dissipée, fugace éternité, disparue de n’avoir été que trop belle.  

Cet air là pour le vivre, il faut le respirer chaque matin. Alors tu l’aimes ta maigre bande d’asphalte. Chemin de rêve, ton Avenue Félix Eboué, qu’une fois l’an ces beaux légionnaires piétinent et piétinent encore, en cadence, nous la jouant Cameron !

Juste en face de toi, après le bitume, c’est donc un autre monde. Les vaches et les bœufs aux énormes couilles, qui encaissent tes plombs de 4.5mm comme autant de piqures de moustiques, les terrains de foot en latérite, royaume des brésiliens chaque fin d’après-midi la semaine et à longueur de week-end tous les week-ends. Après eux, se dessinent les esquisses d’une plage à demi-noyée encore par les palétuviers en train de mourir, lent processus d’un cycle naturel qui s’étend sur plus de deux décennies. La petite plage est ainsi encore absorbée par la vase collante qui, bientôt, sûrement, disparaitra. En attendant, les morceaux de troncs sont charriés par les vagues et l’eau, franchement marron quand l’océan s’agite, approximativement translucide à l’étale, n’est pas tout à fait verte en été, quand les coefficients sont très faibles et la houle, si lointaine.

Le lieu sacré se situe un peu plus sur ta gauche, quand tu regardes l’océan. Tu ne le distingues pas complètement mais tu sais sa présence. Ce lieu, c’est ton spot. Il est presque en face de chez toi. Et il est tout aussi précieux qu’imparfait. Là, les vagues naissent et meurent presque aussi vite que ton souffle exalté, lorsque l’onde vient à te recouvrir et te purifier, toute de couleur marron qu’elle est.  Tu sais quelle est ta chance. Tu sais parfaitement que le bonheur de surfer ces déferlantes un peu faiblardes tend à faire vivre la fragile connivence qui existe entre ce qui est là depuis toujours, et toi, l’éphémère.

Le tour d’horizon n’a pas duré une minute. Tu as pu constater que tout, absolument, était en place. Toi, cœur vibrant et abreuvé, installé en ce sein, tu n’as plus qu’à poursuivre.

Bien sûr, tu restes pieds nus. Tu adores sentir le contact du monde directement dans la voute plantaire. Tu ouvres maintenant cette porte qui fait toujours la maline, en ne grinçant plus qu’il ne faudrait, puisque ton frère, dans la chambre d’à côté, ne s’est pas encore levé. Mais si tôt la porte ouverte et son grincement derrière toi, tu réapprends vite l’essentiel. Dans cette maison, à cette heure-ci, ce bruit ne gène plus que toi, et peut être la musique naturelle, ce silence empli des mille bruits environnant. Tu jettes un œil et la chambre est effectivement vide. Il te reste les images et les souvenirs pour combler ce qui ne peut l’être, ce vide et ceux d’après, les deux dernières chambres de l’étage, celles situées près de l’escalier, et que tes sœurs ont également quittées. Tu ne traînes pas trop à l’étage.

Tu descends les escaliers sans te presser, sans vraiment faire attention aux petits bruits tranquilles que font tes pas. Tu es encore imprégné de la nuit paisible que tu viens de passer mais aussi de cette nonchalance, tendancieusement acquise au fil des ans, et dont pour rien au monde tu ne voudrais te départir. Et il ne s’agit pas de la chronique d’un monde édulcoré, mais du sang qui coule aujourd’hui dans tes veines.

Tu passes devant la grande table du salon et tu devines qu’elle se sent délaissée. Elle n’accueille plus ces fameux repas où le père tenait la présidence et la maman, le gouvernail. Elle n’entend plus les parfois fameuses remarques péremptoires « Ta purée est trop salée… Ma chérie », et ce possessif qui tentait sincèrement mais trop tard d’adoucir la sentence.

Arrivé à la cuisine, tu te prépares ton petit déjeuner : du lait froid, trop d’ovomaltine, encore plus de sucre en poudre, tout ça allègrement versé sur une grande quantité de Corn Flakes. Tu as eu le temps de chaleureusement saluer le vieux Boule, le robuste chien des grands froids que le climat local, chaud et dense, surtout très humide, aura finalement rabougri bien plus vite que prévu. Tu as également eu droit au joli concert que donnent les deux chattes larmoyantes, en attente furieuse de la très sainte pâtée.  Toutes deux font naître le bruit le plus fortement détonnant au sein de ta sereine matinale, surtout Nana, vaste siamoise dont le ventre est devenu trois fois plus gros qu’elle, et dont le seul miaulement part si loin dans les aigus qu’il sait parfaitement te faire assimiler la première urgence de la journée : qu’elles soient nourries et que ce bruit cesse ! Tu ne leur en veux pas plus que cela d’ailleurs, le temps de les servir.

De ton côté, une fois ta gouteuse mixture préparée, tu aimes bien manger debout, bol dans une main, cuillère dans l’autre, en te baladant tranquillement sur la terrasse et dans le jardin. Alors, puisqu’il faut franchir la porte de la cuisine pour accéder à ce petit paradis, te voilà bien obligé de prendre les clés de cette fichue grille, dégât réactionnaire de ton papa, qui l’avait faite posée, comme sur toutes les portes et fenêtres de la maison, immédiatement après l’agression qu’avait subie ta maman dans cette même cuisine, victime d’un clandestin présumé, affamé, désœuvré ou en manque, qui avait fuit le Surinam voisin en pleine guerre civile, vague de misère et de violence qui déjà déferlait sur nous, les kourouciens, et qui, sans que nous ne l’admettions encore, précipitait l’âge d’or de notre cité vers son terme.

Quand bien-même, tu adores encore cet endroit. C’est ici le royaume des hibiscus et de plantes luxuriantes, de fougères géantes, de citronniers et de jasmins à l’odeur si fine, qu’il semblerait que ces fleurs soient déterminées à nous enseigner la beauté. Parmi ces reines, trône un roi magnifique, palmier évanescent sans doute immortel, sur le parterre d’un gazon impeccablement entretenu, fruit du labeur quasi quotidien de ton père, qui travaille donc encore après le vrai travail. 

- Ha, ça me fait du bien mon fils, ça me vide la tête, te répond-il quand tu lui demandes pourquoi il ne se repose pas. 

Mais tout ça, ces histoires d’hommes, c’est beaucoup plus tard qu’on les comprend. Maintenant, tu n’as qu’à laisser tes yeux être le guide. La terrasse, protégée des averses foudroyantes et du soleil cuisant, est l’antre de mille orchidées, la grande passion de ce papa à la main verte. Il s’en va seul les débusquer en savane ou en Amazone, comme un gentil aventurier, et en cela sans doute vit la plus intouchable part de son être, la part de l’artiste, ce violoncelliste né qui ne devint qu’un grand médecin biologiste.

Tu ne connais pas le nom donné à toutes ces belles, qu’il a soigneusement disposées ou suspendues pour que chacune soit mise en valeur, sous condition de leur rendre visite. Toi, tu le fais presque tous les jours, alors tu sais presque par cœur leur emplacement à toutes. Tu découvres ainsi celles qui ont fleuri depuis votre dernière rencontre ; les plus fréquentes sont des étoiles jaunes tachetées de pourpre, avec lesquelles il faut intimement flirter pour en percevoir la senteur de miel sauvage. Les plus belles et les plus rares, on les oublie, parce qu’on ne les a vues qu’une fois ou deux seulement.  Elles sont aussi devenues une part de toi, discret voyage fait de formes, de surprise, de couleurs, et qui te lie en silence et plus sûrement que bien des mots, au seul de ta famille qui soit demeuré dans ce pays avec toi. 

Tu as cours dans un quart d’heure. Tu as encore du temps devant toi. Tu finis ton petit déjeuner et, en revenant sur tes pas, tu poses le bol dans l’évier de la cuisine. Tu remontes à l’étage mettre tes baskets et enfiler un des tes nombreux tee-shirt à l’effigie d’une marque de skate, un Vision Street Wear ou mieux encore, un Santa-Cruz, vers lequel va depuis toujours ta préférence. Tu quittes ta chambre et tu empreintes une dernière fois le couloir de l’étage. Tu es dans un bon jour, alors tu prends le temps d’un petit détour à la salle de bain, où tu t’efforces en vingt-cinq secondes de te brosser les dents.

L’air s’est déjà perceptiblement réchauffé. Tu es redescendu, cette fois-ci de manière un peu plus vive et enjouée que la première fois. Tu as des impératifs mais il te reste bien quelques minutes. De toute la collection d’orchidées, tu n’as vue que celles se trouvant à proximité de l’entrée, au devant de la maison, puis sous le garage couvert qui fait face aux autres maisons du quartier. Tu sais très bien que le plus beau de la collection se situe de l’autre côté de la terrasse, tout au fond, juste au niveau de ta chambre. Là, ton père a fait monter un pan de mur entier en lattes de bois, d’une essence locale parmi les plus nobles et dont une fois encore, tu ne parviens pas à te souvenir le nom. Sur ce très beau support, il a suspendu et disposé, avec soin et ingéniosité, les plus beaux spécimens des plus belles espèces. C’est presque magique à voir, quand plusieurs d’entre elles fleurissent de concert, dans un accord tacite, sans doute pas uniquement conclu pour ravir les yeux de l’homme et ceux de l’enfant.

Tu te diriges encore assez tranquillement vers elles. Ton être sait que tu vas obligatoirement passer devant ton vélo, vielle relique bleue toute rouillée, élevée par toi au rang du très rare allié éternel, mais que tu poses négligemment chaque soir contre le mur, juste après l’angle du garage, là où l’on ne peut guère l’apercevoir depuis la rue. Bien que ton père te l’ait souvent répété, tu as presque chaque fois la flemme d’aller chercher la clé du cagibi dans la maison, pour revenir l’y enfermer ensuite. Alors quand tu rentres le soir, après les cours, le skate, la plage ou le centre ville, tu l’abandonnes sur ce mur pour qu’il y dorme, protégé des eaux de pluies par le toit seulement, ce qui bien sûr ne l’empêche pas de se détériorer lentement au fil des saisons, celles-ci berceaux inlassables d’une immuable et corrosive humidité.

Il ne te faut qu’un instant pour te rendre compte que ton vélo n’est plus là. Les orchidées, tu les oublies aussitôt. La seule chose qui compte pour toi, à cette seconde, c’est que ton vélo n’est plus là. Ta vieille bécane cabossée, sans frein et sans garde-boue, dont la roue arrière est totalement voilée et qui te permet d’ordinaire de rejoindre le lycée en trois ou quatre minutes, a disparu. Ton légendaire vélo. Volé et envolé ! Ça te fait immédiatement mal au ventre : c’est une part de toi qu’on t’arrache, un illustre emblème qu’on déchire, ton principal moyen de locomotion qui disparaît. Les trois minutes qui te séparaient de ton lycée vont en devenir dix. Au minimum. Si tu coures efficacement et que tu ne crains pas la suée qui sans faute accompagnera ton inutile effort. Dépité, tu maudis le voleur et tu l’insultes, d’abord en créole « patat mama ! », puis plus vulgairement ensuite.

Tu es doublement touché, car au-delà du préjudice qu’on t’inflige, tu détestes être en retard. Etre en retard, cela signifie se faire remarquer. Et les grands timides n’aiment pas se faire remarquer, même lorsqu’ils parviennent à donner le change la majeure partie du temps, en se faisant passer pour des trublions. Ce n’est pas ton sens de la bienséance qui va être mis à mal, mais ton intimité, ce qui te constitue et fait de toi un être si peu sûr de lui, alors que tu sais pourtant déjà si bien manier la réplique : ils n’auront pas le dernier mot !  Devant ton prof et tous les autres, tu trouveras les termes qu’il faut, à n’en pas douter, même haletant, même trempé, tu sauras t’en sortir en les faisant rire, ce qui couvrira bien assez le bruit de ton vacillement interne, mais pour eux seulement.

Tu restes planté là quelques secondes. Tu tentes également de rire de cette tragédie douce-amère.  Mais tu n’y parviens pas. Durant l’instant d’après, tu fixes un point vague au fond du jardin, comme si tu attendais que quelqu’un ne vienne et ne pose gentiment la main sur ton épaule, pour te dire ensuite : 

- Viens, ce n’est pas grave, je t’emmène… Mais le jardin, les orchidées et les plantes n’ont pas de mots pour ce qu’il t’arrive.

Tu te précipites. Tu vas chercher ton sac, il était prêt. Mais tu ne trouves pas les clés de la maison. La tendre panique t’empêche de voir du premier coup d’œil qu’elles sont exactement là où tu les as laissées, sur la porte. Tu les cherches un peu partout, perdant un temps précieux, jusqu’à ce qu’un sursaut de lucidité ne te permette de résoudre ce mystère de polichinelle. Tu fermes donc la porte et puis la grille ensuite. Cette seconde entrave,  que tu hais, que tu hais d’autant plus qu’il semblerait soudain qu’elle ait raison d’être là, unanimement, dans ce village où autrefois rien ou presque n’était jamais fermé à clef et où être libre, ça voulait dire attraper une goyave mûre dans l’arbre du voisin sans risquer les hurlements de son chien de garde, construire avec tes potes une cabane sur la plage, s’y saouler et y dormir, sans jamais risquer de se réveiller le couteau sous la gorge. Forfaits anodins, ou un peu plus inavouables, une terre de jeux sans limites, que l’on cadenassait peu à peu.

Tu es en rage, ta magnifique rage de gosse qui enlace le vol de la bicyclette tordue aussi étroitement que la perte d’un repère, et aussi sûrement que ce méfait accélère légèrement la chute.  L’état d’apesanteur, qui a pris fin.

Tu te mets à courir, avec une boule qui te prend exagérément le ventre. Tu t’en rends compte assez vite et tu ralentis, porté soudain par une alarme qui ne sonne plus aussi fort, tandis que défilent sur les côtés les maisons d’Amaryllis et les bougainvilliers complices, et que quelque part un peu plus loin, dans une classe de seconde, un professeur qui vient d’appeler ton nom n’obtient en guise de réponse que quelques douteux ricanements juvéniles, qui ne pourront troubler que partiellement le doux écho de ton souffle, déjà noyé par la lourdeur pure et astreignante de l’air équatorial.


9 commentaires:

Duke a dit…

Ca fait plaisir de te lire Bro après ce long silence !
Je me suis bien replongé dans l'univers de notre maison.... et dans le monde de Papa...
Thx's

Olivier Brugerie a dit…

lov u bro

marjorie a dit…

On sent le parfum des fleurs, la douceur des embruns, la moite chaleur...on s'enivre de la splendeur de l'Ailleurs...
Là-bas, loin... à cet Instant où la Jeunesse repousse les limites du temps et de l'espace pour ne paraître qu'Hier, là, si proche...
Le garçon est beau et libre, mais son son coeur l'est peut-être un peu moins..

Moi j'ai vraiment envie de continuer avec lui...

Olivier Brugerie a dit…

peut-être nous racontera t-il bientôt d'autres histoires....

Richie a dit…

Et bim dans ma gueule !!!
Ce texte est fabuleux ... Magnifique plongée en arrière. Merci Olivier

Anonyme a dit…

Bonjour, j'ai vraiment adoré lire ce texte, moi j'ai d'abord habité Simarouba puis Patawa aux Roches , mes deux filles étaient des vôtres... et chaque mot écrit m'a ramené en arrière et j'ai fermé les yeux et senti, visualisé...
Alors infiniment merci pour ce retour en arrière d'un monde qui ne m'a jamais quitté
Annie BARRAL

Olivier Brugerie a dit…

Pour le coup je ne sais pas trop quoi dire, alors simplement merci Riche, merci Annie...

Anonyme a dit…

J'aime beaucoup la façon dont vous parlez de votre père. Avec une certaine pudeur et une admiration à peine dissimulée. J'ai envie d'en savoir plus sur ce "gentil aventurier ", "violoncelliste ", "grand médecin biologiste " passionné par les orchidées... Au fil de mes lectures, je devine un homme d'exception au destin hors du commun.
Quelle chance, quel privilège d'avoir pu baigner dans cette Guyane si douce.... un "village"..." Une terre de jeux sans limite ".
Comme les choses ont changé depuis... Vous décrivez parfaitement ce changement.
J'aurais encore tant de choses à vous dire, mais c'est vous l'auteur. Alors j'arrête là. Merci pour ce très beau texte, témoignage d'une autre époque. Merci pour ce partage, je vous imagine sans peine pieds nus. Que de choses dans la tête de ce jeune garçon timide...
Au plaisir de vous lire,
L.

Olivier Brugerie a dit…

Merci L.... Comme je vous l'ai dit sur un autre texte, je me suis remis à mes travaux d'écriture. La Guyane est partout en moi.
Au plaisir de vous relire bientôt...

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